Dates limites de consommation : enfin ça bouge !

Le Pacte dates de consommation qui vise à simplifier l’affichage et à harmoniser les dates de consommation a été présenté le 29 janvier dernier à Paris. Il a pour but de participer à la réduction du gaspillage alimentaire.

Dates limites de consommation, pourquoi un Pacte ?

Le Pacte dates limites de consommation vise à réunir les grands acteurs de la transformation et de la distribution autour de solutions pérenne pour limiter le gaspillage alimentaire.

A l’initiative de Too Good To Go, l’application qui met en relation les professionnels qui disposent d’invendus alimentaires et les particuliers, 38 acteurs majeurs de la filière ont aujourd’hui signé ce Pacte.

Ses 4 piliers :

  • Éduquer les consommateurs bien sûr mais également tous les protagonistes de la production à la distribution alimentaire en France.
  • Clarifier l’information autour des Dates de consommation en rendant plus lisible la différence entre DLC et DDM et en permettant la dématérialisation des informations
  • Optimiser la valorisation des produits exclus des circuits de vente pour en limiter la quantité
  • Collaborer pour harmoniser les bonnes pratiques

Je suis intervenu en qualité d’expert indépendant pendant les échanges qui ont donné naissance au Pacte dates de consommation.

Ces tables rondes et groupes de travail ont permis de mettre en lumière de belles opportunités pour réorienter certaines de nos habitudes de consommation : moins de produits seront fabriqués inutilement (ne finiront plus à la poubelle)

L’impact des dates de consommation sur gaspillage alimentaire en France

Les dates de consommation sont peu ou mal connues des français.

Cette méconnaissance de règles simples génère énormément de gaspillage puisque 20% du gaspillage alimentaire en France est consécutif à la date de consommation :

Dates de consommation et gaspillage alimentaire

53% des français ne font pas la différence entre :

  • DDM (Date de Durabilité Minimale) qui indique qu’un produit peut être consommé après cette date, mais pourra éventuellement perdre un peu de saveur ou voir son aspect légèrement modifié, sans pour autant mettre en aucun cas la santé en danger
  • DLC (Date Limite de Consommation) qui donne effectivement une date après laquelle l’aliment ne doit plus être consommé. 

Qui leur en voudra ? Jusqu’ici, l’affichage de ces acronymes restait parfois obscur, même si quelques règles de bon sens permettent de limiter la casse ! Je propose ici quelques conseils à ce sujet…

Quels enjeux pour le Pacte dates de consommation ?

Avec les 38 signataires du Pacte dates de consommation, ma mission consistait à faciliter les échanges et à mettre en lumière les contraintes et les impacts à intégrer de ce plan de lutte contre le gaspillage alimentaire. Parmi ces points, les conséquences sur tous les maillons de la chaîne de production et de distribution alimentaire.

L’un des freins suggéré fut la rotation des produits alimentaires : si le produit n’est plus jeté, il est consommé. Il sera donc moins acheté.

En effet, si la démarche vertueuse de fabriquer moins pour moins jeter est louable, il n’en demeure pas moins que les acteurs des filières alimentaires seront impactés à tous les niveaux.

  • Le consommateur consomme moins,
  • Le distributeur commande moins de produits finis
  • Le fabricant achète moins de matière première
  • Le producteur vend moins de matière première

Toutefois, une fois cette problématique posée, de nombreuses idées ont pu émerger. Et celle qui ressort de nos échanges avec les signataires est que nous pouvons tous réaffecter les économies réalisées par ces économies :

Acheter moins pour consommer mieux = produire moins, mais produire mieux !

Les industriels et les producteurs doivent faire la part belle à l’innovation et au développement de produits de qualité.

Les distributeurs devront orienter leur offre vers des produits plus vertueux, écolo-compatibles en privilégiant par exemple les labels bio ou locaux.

Les consommateurs pourront faire à nouveau entrer dans leurs repas des produits sain, bon pour eux et pour l’environnement, et remettre la cuisine, tradition française s’il en est, au cœur de leurs habitudes !

De la table à la terre, il n’y a qu’un pas… Celui des engagements de chacun !

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